Le sauvetage du Malaisien Wui KIn Chin la semaine dernière a fait couler beaucoup d’encre. D’abord porté disparu, finalement repéré à 7.500 mètres, le grimpeur avait pu être ramené au camp 3 par une équipe de sherpas afin d’y être hélitreuillé. Il avait passé près de 40 heures seul au milieu de nulle part. Des discussions sans fin s’étaient ensuite engagées entre Seven Summit Treks (organisateur de l’expédition) et la société finançant le sauvetage du Malaisien (Global Rescue), s’agissant de porter la responsabilité des délais observés dans ce secours en très haute montagne.
Wui Kin Chin décédé ce 2 mai
Transféré récemment au National University Hospital à Singapour, Wui Kin Chin est décédé ce 2 mai 2019. Son état de santé « critique » se détériorait sur la montagne et sa prise en charge médicalisée n’a pas réussi à inverser la tendance. Les raisons exactes de son décès ne sont pas connues mais il souffrait à son arrivée à l’hôpital de Katmandou d’une sévère hypothermie. Ses membres étaient en partie gelés.
Il y a quelques jours, l’alpiniste disparu expliquait sur sa page Facebook : « on part demain matin du camp de base, direction le sommet ! Prions pour du beau temps et une ascension en sécurité ». De retour dans la vallée, le sherpa qui grimpait à ses côtés a expliqué que Kin Chin était déjà très fatigué à la montée. Arrivés bon derniers au sommet, tous les autres alpinistes du jour étaient repartis. Dès les premiers mètres de la descente, il avait commencé à perdre connaissance. Ne pas accepter de faire demi-tour en temps voulu, avant qu’il ne soit trop tard, est souvent à l’origine de tragédie en haute montagne.
Wui Kin Chin est le deuxième alpiniste décédé cette saison dans l’Himalaya. Il y a quelques jours, un sherpa étaittombé dans une crevasse au Cho Oyu.
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Illustration Wui Kin Chin au sommet de l’Everest, mai 2018 © DR